Chasseurs de tornades, Coaster à venir, Flume 2025: Interview de Rémi,chef de projet au Futuroscope
Le Futuroscope inaugure en 2022 sa nouvelle attraction "Chasseurs de Tornades". Quels sont les secrets de l'attraction ? Comment s'est déroulé le projet depuis sa création jusqu'à l'ouverture ? Hôtel, parc aquatique, attraction aquatique, coaster ? Quels sont les futurs projets du parc... Rencontre avec Rémi Codron, Chef de projet au Futuroscope.

Rémi, nous sommes ici devant Chasseurs de Tornades. Racontes-nous l'histoire de cette nouvelle attraction !
L'aventure pour les visiteurs c'est d'aller à la rencontre de 2 personnages qui sont Alex et Mélanie. Le premier est un baroudeur, chasseur de tornades depuis des dizaines d'années et Mélanie est une scientifique qui est la directrice du Cemex, le centre d'études en météorologie extrême qui s'est installé au Futuroscope.

On va proposer aux visiteurs d'aller à leur rencontre, de voir les nouvelles avancées technologiques. Sauf que tout ne va pas se passer comme prévu. Une tornade va venir frapper le site du Futuroscope et on va aller la chasser pour de vrai...
Techniquement, que cache l'attraction Chasseurs de Tornades ?
Le dispositif, c'est une plateforme de 120 places qui est fabriquée par Dynamic Attractions : Le Motion Theater. Cette plateforme est rotative, tourne à une vitesse de 30 km/h et est montée sur 3 appuis pour pouvoir bouger dans différentes directions. Tout autour de cette plateforme a été installé un écran LED cylindrique de 420 m² sur 8 mètres de haut. Cet écran géant de 17 mètres de diamètre comporte 800 dalles LED, ce qui en fait le plus grand écran LED d'Europe ! Autre particularité, c'est la motorisation de l'écran qui lui permet de venir coulisser sous terre pour faire apparaître l'entrée et la sortie de l'attraction ainsi que différentes scènes d'action. On a également pas mal d'effets spéciaux, du vent, de la pluie, des explosions, des étincelles, de la fumée, pour plonger au coeur de la tornade.
Alex et Mélanie sont au coeur du scénario, peux-tu nous parler de Bully ?
Bully est un Pick up, c'est un vrai véhicule de 2 tonnes qui est capable de tourner à 360° et de se déplacer sur un rail entre 2 scènes d'action. Ce pick-up dont on peine à reconnaitre la marque, c'est Isuzu qui nous l'a offert dans le cadre d'un partenariat. On en a même deux : un qu'on retrouve dans la file d'attente garé dans le garage d'Alex et un autre sur la grande scène, dans le main-show de l'attraction.
Comment se déroule la conception d'une telle nouveauté unique au monde ?
Pour la conception, il y a eu 4 ans d'études et de travaux. Le bâtiment date de 1995, qui était initialement l'attraction "Stars du futur" puis une exposition. Il était temps de renouveler ce pavillon qui commençait à s'essouffler. On a commencé par choisir la technologie : on a retenu le Motion Theater de chez Dynamic Attractions. À partir de là, on en a tiré une histoire qui était la chasse aux tornades, après plusieurs pistes étudiées.
On a détaillé le scénario, toute la thématisation, les décors puis une grande phase de réflexion sur les travaux. On a réhabilité une partie du pavillon, qu'on a également agrandi pour pouvoir y intégrer le main show avec la plateforme et les écrans.
Pour la construction, quels sont les métiers réunis à l'élaboration finale du projet ?
On a travaillé avec beaucoup d'entreprises : toutes sont françaises, à l'exception de Dynamic Attractions qui sont Canadiens. Que ce soit pour les effets spéciaux, l'audiovisuel, les décors etc, c'est du 100% "Made in France". Dynamic Attractions a apporté la solution de la plateforme "Théâtre mobile" centrale. C'est un produit catalogue qu'on est les premiers à avoir acheté.
Il existe une version de cette plateforme à Dubaï chez IMG Worlds of adventure, qui n'est pas totalement la même dans sa motorisation et dans le dispositif des sièges par exemple. Donc on est fiers d'avoir vraiment un premier de série.
Combien ça coûte d'ouvrir une telle attraction ?
La plateforme achetée & montée représente 7,5 millions d'euros du budget. Le bâtiment a été rénové, transformé et agrandi pour 4 millions d'euros. Les effets, l'audiovisuel, la mécanique, etc prend 4,5 millions du budget. On a investi 2 millions dans la thématisation, 2 millions dans la production du film et de l'ensemble des médias. Avec les autres frais, l'ensemble coûte 21 millions d'euros à peu près.
A l'annonce du projet, on a parfois pu faire un parallèle avec Le Dernier Panache du Puy du fou, qu'en dis-tu ?
Pour nous, les 2 concepts n'ont pas grand choses à voir. La catégorie d'attraction est différente : ici on est sur une attraction, le Puy du fou est sur un spectacle. Ch